lundi 11 mai 2009

Andrew Bird - Noble Beast (2009)



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Noble Beast, nouvel album du petit prodige de Chicago Andrew Bird, fera-t-il le poids à côté des précédentes productions du Monsieur ? Cette musique est-elle toujours d'actualité ?

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Magnifique!

Je découvre cet artiste avec cet album...et quel album! Pop Folk légère et gracieuse, une jolie perle dans un écrin de verdure au souffle vivifiant servit par une voix ailée. C'est déconcertant de simplicité et pourtant cela foisonne de sonorités travaillées!


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Andrew Bird et la musique semble être une alchimie évidente, comme si faire de la musique était aussi simple que de respirer! Il nous livre une musique nue et pure débarrassée de tout effet futile et inutile.

Album d'une fluidité naturelle qui oscille entre: pop, folk, ballades, lyrisme, électro...

Certains disent que cela peu faire penser à Radiohead mais j'ajouterai aussi et surtout Nosfell (aussi bien dans la technique que dans les sonorités).

Bref, cet un album qui invite au voyage, ballades dans des ondes cristallines, au lyrisme aérien, aux grands espaces verdoyants en terre folk mais aussi dans les profondeur de l'âme.

Une joyeuse introspection pleine de maturité où souffle un vent de liberté :)



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Perché sur mon balcon, avec la verdure, le lac et les montagnes en arrière-plan, j'écoute le dernier album d'Andrew Bird venant merveilleusement compléter ce tableau naturaliste. Noble Beast paraît en effet deux ans après l'excellent Armchair Apocrypha, le musicien de Chicago nous délivrant 14 titres (dont 3 brèves intrus) au caractère apaisé, lumineux et sublime.
Rompu à la fameuse méthode Suzuki, Bird a fait germer dès son plus jeune âge ses multiples talents artistiques et s'est distingué au sein de THE BOWL OF FIRE à la fin des 90. Il a poursuivi en solo, mais bien entendu toujours accompagné de musiciens accomplis (Martin Dosh, Jeremy Ylvisaker), évoluant dans un folk-rock mâtiné d'influences jazzy ou électroniques. Oh No décline ces ambiances délicates teintées de mélancolie, Bird distillant un chant n'étant pas sans rappeler par moments l'inoubliable Everybody's talkin' d'Harry Nilsson (la BO de Macadam Cowboy).

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Outre la voix claire comme de l'eau de roche de Bird, on est d'emblée impressionnés par les arrangements méticuleux de l'oiseleur, comprenant notamment des violons virevoltants mais jamais poussifs, de même que des beats synthétiques (sur la magnifique Masterswarm ou Not a Robot but a Ghost). D'ailleurs, certains passages nous évoquent fatalement RADIOHEAD, que ce soit par le chant lancinant de Bird – en nettement moins geignard – ou les ambiances cinématiques. Une particularité du multi-instrumentiste, c'est qu'il sait également se servir de sa bouche, en bon folkeux, mais non pas en ressortant son harmonica poussiéreux mais pour siffloter sur la moitié des titres, ce qui apporte une touche d'insouciance bienvenue et représente un contrepoint aux paroles remplies de pathos.

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Le Chicagoan possède ce don de proposer une musique à la fois très « pop » (dans le bon sens du terme) et ambitieuse, autant du point de vue des structures sonores que du texte. On saluera les changements de décor incessants d'un titre à l'autre ou au sein d'une même chanson (Effigy, Anonanimal), de même que ce sens de la progression, manquant à la quasi-totalité de la production musicale actuelle. On sent que ce drôle d'oiseau d'Andrew Bird prend un soin tout particulier à peaufiner ses paroles, recherchant sans cesse des sonorités intéressantes. L'inconvénient, c'est qu'il a parfois tendance à en faire trop et qu'il peut devenir épineux de suivre son propos. Il parait peu vraisemblable que Bird puisse commettre un faux pas discographique, tant il semble à chaque nouvel album intégrer des éléments supplémentaires et gommer les petites imperfections, tel un artisan soucieux du travail bien fait, dressant une fresque que l'on ne peut s'empêcher d'admirer d'un air béat.

A noter la parution d'une version « double-album » comprenant 9 titres instrumentaux, UselessCreatures. Des créatures pas si inutiles que cela...


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Énorme album que cette "Noble Bête" ! Et pourtant je dois vous avouer qu'à la première écoute j'ai eu peur, au tout début, d'être excédé par le coté "ballades" de cette œuvre, étant donné que le violoniste de Chicago semble les adorer. Au lieu de ça j'ai été charmé par l'élégance ainsi que la simplicité des morceaux, à mi-chemin entre les années 60-70 et un âge d'or supposé où les chansons avaient une âme... C'est même parfois électronique, riche et donc inclassable !

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Ajouté à ça un soupçon de Eels et de Radiohead (ce n'est que mon opinion, hein !) mâtiné d'oversampling (des boucles, quoi), et vous vous rendez compte que la bête est décidément bien belle !

Merci en tout cas de m'avoir embarqué dans ce beau voyage...



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2009 ne serait donc pas une si mauvaise passe ? Enfin un album qui vient largement remonter le niveau. Dans la série "grandes galettes attendues" Noble Beast est à sa place, haut perché et loin devant les nouvelles productions des PJ Harvey et autres Neil Young qui peuvent prendre leur retraite/épargner quelques tympans/faire une pause/tenter une reconvertion (au choix, plusieurs réponses possibles).

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Adepte du bonhomme depuis la grosse claque Weather Systems en 2003 j'espérais secrètement qu'il ne tombe pas dans l'oubli tel un Ben Christophers. Il aurait aussi pu attraper le melon et sombrer dans une sorte de syndrome Neil Hannon (The Divine Comedy), que nenni. Ouf, mille fois ouf.
Noble Beast est une pure merveille, l'album d'un artiste mûr (ça ne veut pas dire grand chose mais c'est parlant). Un album délicat, fouillé mais sans paillettes, rien de démonstratif. Des titres "évidents", des mélodies soignées sans être pompeuses. Le juste milieu, le parfait équilibre.

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En 2009 on pourrait penser que tout a été fait, dit, composé. Pensée légitime. C'est sans compter sur un Andrew Bird hautement créatif, vecteur d'une fraicheur dont on ne se lasse pas. Noble Beast, tout comme Weather Systems, n'a pas d'âge et restera un grand album de cet artiste imperturbable qui continu sagement sa route sans mettre ne serait-ce qu'une roue dans le fossé.

C'est le Printemps, Andrew Bird est là, on est sauvé !!

ps: la version de luxe est parfaite pour une petite sieste, les titres en sus ont des instrumentaux.



Ci-dessous un petit bonus pour le plaisir des oreilles...et des yeux puisqu'il s'agit d'une session d'enregistrement filmée au studio From the Basement de Monsieur Nigel Godrich. On pourra entre autre apprécier la déconcertante facilité avec laquelle Andrew Bird gère ses compositions (cf looper). Un grand moment.



Site web Andrew Bird


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13 commentaires:

rxqueen a dit…

Si ça c'est pas de l'unanimité !!!
On nage dans le bonheur ici, ça commence à devenir une habitude ^^

Taste, une araignée sur la toile a dit…

En effet, ça devient suspect cette unanimité récurrente.

A part ça je ne sais pas ce que vous avez tous avec Radiohead mais je ne trouve pas que ce soit si "proche", du moins pas une fois je n'y ai pensé et j'ai beau écouté encore et encore j'entendrais plutôt du Rufus Wainwright et autres troubadours. Peut être même un soupçon de Jeff Buckley.

En tout cas RX tu noteras que j'ai suivis à la lettre tes ordres: les chroniques, le lecteur, une petite vidéo...je voulais ajouter un câlin mais je n'ai pas trouvé le bon widget :D


Dom

SysTooL a dit…

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bird nous a tous subjugués (on attend ta chro, Mil!)

Ca fait plaisir... je suis curieux de voir ce que vous pensez d'Elvis Perkins (j'ai été moins gentil et Dom semblait apprécier)...

Quoi, je gâche la surprise? :-)

SysT

SysTooL a dit…

PS : Tu peux remettre le "s" que j'avais originellement mis à mes violons "virevoltants", merci Dom :-)

SysT

PPS : Oui, je sais...

SysTooL a dit…

Pour RADIOHEAD, j'y ai pensé pour le chant dans "Not a Robot but a Ghost", par exemple

SysT

Taste, une araignée sur la toile a dit…

Syst'Voilà j'ai reposé le S où il était, j'ai douté à cause de la vérif' automatique. Bref... :D

Je vais écouter une fois de plus l'album en pensant fort aux cordes vocales de Thom Yorke :)


Dom

Sycophante a dit…

Peut-être qu'on pense à Radiohead à cause de cette fusion instruments classiques-rock-electro-pop-folk portée par une voix un peu hors-norme... ?
En tout cas on est une nouvelle fois d'accord, j'ai hâte qu'on se prenne un peu la tête ça fait trop longtemps que ce n'est pas arrivé ! ^^

rxqueen a dit…

C'est parfait Dom :)
Le widget "calin" n'existe pas? Invente le alors :)

Anonyme a dit…

SycoJe te conseil (et aux autres aussi) d'écouter Weather Systems alors, plus minimaliste. C'est peut être parce que j'ai commencé là que je vois moins les "influences".


RXOuf...
Pour le widget câlin je vais voir ce que je peux faire (c'est pas gagné) :)


Dom

Sycophante a dit…

Je viens d'écouter Weather Systems... Très sympa, même si plus "académique" :)

Anonyme a dit…

Ah pour moi c'est son meilleur album, tout est là, c'est minimaliste à souhait, chaque chose est à sa place (comprendre que si on bouge une note ça fout le camp). On est pas loin de l'album parfait...mais ça n'engage que mon système auditif (entre autre) :)


Dom

SysTooL a dit…

Armchair Apocrypha est très bon aussi... plus rock, plus sombre...

Sans oublier The Mysterious Production of Eggs... :-)

Décidément...

SysT

rxqueen a dit…

Pour info,
L'excellent site "XSilence" vient de chroniquer l'album:
http://www.xsilence.net/disque-6773.htm#13705