mercredi 24 juin 2009

Les Fils de l'Homme




Les Fils de l'homme (Children of Men en version originale) est un film de science-fictionpost-apocalyptique, réalisé par Alfonso Cuarón. Coproduction à majorité britannique, le film est sorti sur les écrans en 2006.

Adaptation cinématographique du roman homonyme de P.D. James, Les Fils de l'homme place le spectateur au cœur d'une dystopie dont le cadre est le Royaume-Uni en proie au chaos. Dans ce monde ravagé par les pandémies, les guerres et le terrorisme, la totalité des femmes est devenue stérile, menant ainsi l'humanité à l'extinction.

(source Wikipedia)

Intelligent, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand on parle de ce film. Entre blockbuster et film d'auteur, dosé juste comme il faut pour nous livrer un résultat captivant visuellement parlant et émouvant par le sujet. Film novateur pas vraiment classable: anticipation, fiction, action, politique...servit par un scénario sombre et plausible sur l'extinction de l'espèce humaine sur fond de guérillas urbaines et le problème de l'immigration. Chaque groupe politico-ethno-religieux y défend son droit d'existence et sa liberté dans un monde sans avenir. Vision plutôt apocalyptique d'un futur proche qui fait froid dans le dos et qui soulève des questions d'actualité sans y apporter de réponses. Laissant, ainsi, au spectateur la liberté de s'interroger lui-même sur les raisons du contexte géo-politique et humain du film. Et peut être le faire réfléchir dans ses choix à venir !

Réalisé de façon remarquable, il ne laisse au spectateur aucun moment de répit. La mise en scène y est magistrale: rythmée, haletante, une tension palpable qui ne vous lâche pas et cette brutalité dans l'image quasi documentaire qui vous colle au fauteuil! Bref, un beau film qui, dans ce tableau cauchemardesque, arrive à glisser quelques traits d'humour et clins d'œil discrets (spéciale mention à la pochette de l'album « Animals » des Pink Floyd en guise de paysage derrière la fenêtre quand Théo va voir son cousin à la grande arche des arts). Sans parler de la B.O: Radiohead, Lennon, Deep Purple, King Crimson...et j'en passe! :)

Bref à voir!


Les fils de l'homme est l'un des films de science-fiction qui m'a le plus marqué ces trois dernières années. Réalisé par Alfonso "Harry Potter 3" Cuaron, cette œuvre sombre au possible, est tout simplement l'une des plus terribles visions futuristes qu'il m'ait été donné de voir ! Jugez plutôt : dans un futur proche (très crédible), un virus a carrément rendu l'humanité stérile ! La mort accidentel du plus jeune humain de la planète (18 ans...) met la population en émoi... Je ne vous en dis pas plus tant c'est un long-métrage riche à tout point de vue : les personnages sont très fouillés (l'anti-héros joué par Clive Owen est attachant au possible), et le monde dépeint est crédible à souhait !

Il s'agit d'une vaste réflexion futuriste sur des sujets contemporains (les sans-papiers, la dictature...), ce qui confère à cet univers extrêmement riche un réalisme sans précédent, au service d'une histoire qui se veut intimiste et émouvante !

Tour-à-tour thriller, SF, film de guerre, délire mystico-théologico-philosophique... Cuaron livre un chef d'œuvre inclassable qui transcende tous ces genres pour s'imposer tout simplement comme l'une des plus grandes références cinématographiques des années 2000. Rien que ça.


Donnez moi n'importe quel navet et/ou série B, Z...si au générique il y a Julianne Moore je ne réponds plus de rien. Le mode opérationnel de mon cerveau fatigué se met alors sur "je bois ces images, je ne respire que si nécessaire, le téléphone peut toujours sonner (même trois fois), etc...". Depuis le Fugitif (l'adaptation, 1993) je sais que LA Femme existe, et je n'ai d'yeux que pour elle.

C'est donc avec une objectivité toute relative que j'ai vu Les Fils de l'Homme il y a quelques temps. Pas moyen de mettre les deux pieds dans le film. Soit les décors façon "déchéance collective" (private joke) sont de toute beauté, soit l'histoire en elle même est originale, mais on ne se refait pas. Julianne Moore, il y a Julianne Moore. J'ai pourtant essayé, deux fois, en vain. L'ombre pesante et charismatique de LA Femme flottait, là, tout près. Inutile de lutter qui plus est quand on accroche pas au dit film. Les plans S.F. commencent à me gonfler. On nous en a pondu "trop" ces dernières années, fin/début de siècle oblige (?).

Ceci étant dit Les Fils de l'Homme est un bon divertissement qui, une fois de plus, peut faire réfléchir, poser un débat. Pourquoi pas.













Plus d'infos sur ce film

vendredi 19 juin 2009

News #02 It Might get Loud (film/documentaire)

It Might Get Loud est le titre d'un documentaire de 2008 de Davis Guggenheim. Il explore l'histoire de la guitare électrique, en se penchant sur les carrières et les styles de Jimmy Page, The Edge, et Jack White. (source Wikipedia)



Tombé par hasard sur le trailer de ce film je me suis dit que ça pouvait en intéresser certain(e)s. Une idée simple et bien sentie: on pose dans la même pièce trois guitaristes de haut vol et on les laisse papoter. Carte blanche. Vous vous doutez bien que la recette de la tourte aux cailles (attention contrepèterie de basse extraction) ne sera pas abordée.

Notez que le réalisateur n'est autre que Davis Guggenheim (Training Day, Une vérité qui dérange, etc...), un bonhomme talentueux donc.

J'ai toujours rêvé d'assister à une telle rencontre...Jimi Hendrix qui échangerait quelques mots avec Django et Les Paul, par exemple...

Profitons donc que Jimmy Page tienne encore debout et sautons sur l'occasion, sortie prévue en août !!




lundi 15 juin 2009

Crank : High Voltage / film - 2009



Un parrain de la mafia chinoise a remplacé le coeur de Chev Chelios par une prothèse qu'il doit régulièrement stimuler en s'envoyant des décharges électriques. (Allo Ciné)




Tout d'abord, je pense qu'il est nécessaire de voir Crank – Hyper tension en premier avant de voir Crank – Hight Voltage ! Rien que le générique et le début du film sont en fait la fin du premier. « Hight Voltage » est truffé de flashback de « Hyper Tension ». Bref, il serait bon de voir le premier, pour une meilleur compréhension du deuxième. Ça va tout le monde suit? ^^


Bon, après cette parenthèse, parlons du long métrage « Crank – Hight Voltage » en lui-même. Bah c'est pareil que le premier sauf que dans le deuxième il n'y a plus l'effet de surprise par rapport à la réalisation, donc la tension retombe un peu.



Pour la forme: dans les deux métrages on retrouve les mêmes recettes tape à l'œil dans la réalisation: tachycardie ou bradycardie de certaines séquences, des incrustations de commentaires et autres incrustations typographiques, mouvements de caméra à outrance qui peuvent à la longue donner la nausée...Bref beaucoup d'effets visuels qui rendent le packaging plutôt agréable à regarder. Mais toutes ces fioritures visuelles sont là pour mettre en valeur la thématique du film qui lui donne un côté organique, donc fait de façon plutôt intelligente.

Sans parler de la BO, toute aussi speed mais en parfaite adéquation avec les images!

B.O composée par le fou furieux Mike Patton (Mr Bungle, Fantômas, Lovage, Tomahawk, Faith no More...) Inutile de dire que la Patton touch' est facilement reconnaissable! Maintenant était ce vraiment nécessaire au film, je ne pense pas mais Patton a du se faire plaisir :)

Pour le fond: c'est une recette classique: du cul, des histoires de gangs, des cascades, des explosions, du sang, des armes et tout le tintouin!



Mais c'est surtout l'histoire d'un mec qui n'a pas de chance, à qui il arrive que des trucs débiles à son cœur, anatomiquement parlant! De ces mésaventures va en découler une multitude de situations plus connes les unes que les autres pour notre pauvre héros mourant.

Alors finalement quel est l'intérêt de ce film...Il n'y en a aucun si ce n'est que le tout est filmé avec dérision, humour...

Donc, oui la réalisation est tape à l'œil, oui la recette est classique mais quand on sait que tout ceci est fait sans se prendre au sérieux, alors cela devient intéressant :) Mais pas de quoi en faire une attaque non plus!





Le problème avec les suites et autres "le retour/le détour/au commencement" c'est la recette. Elle fait parfois ses preuves pour le premier volet mais dés qu'il y a un second service l'effet de surprise est souvent nul. Pour cette deuxième partie de Crank (ou Hyper Tension, au choix) le soucis pourrait justement être cette fameuse recette en question: effets visuels similaires (un tantinet "améliorés"), un scénario du type "vengeance à tout prix" qui ne change quasiment pas, etc...

Mais pourquoi s'en plaindre quand ça fonctionne à savoir: on rigole, on sursaute, on s'étonne. Certes il est possible qu'au bout de quatre épisode cela devienne immangeable mais si le second marche pourquoi s'en priver et faire, de ce fait, la fine bouche ?



Notons qu'il n'est pas indispensable d'avoir vu Crank 1 pour apprécier High Voltage mais je prends le parti de conseiller de voir les deux (à la suite c'est excellent), et dans l'ordre si possible (...).



En fait il n'y a pas grand chose à dire pour ce High Voltage, c'est le genre de film devant lequel on bloque...ou pas, point. C'est le festival du "grand n'importe quoi", une sorte d'anti blockbuster (on peut tomber dedans si troisième volet il y a).

Si tout comme votre serviteur vous êtes fan de Kitano et autres réalisateurs contemplatifs ce film est pour vous (si si), ça sera la pause entre deux mélodrames en slow motion, le petit coup de pouce qui aidera à enchainer Sonatine et Dolls (par exemple).



Un seul mot (environ), faites vous plaisir et laissez tomber les codes à la con, enfilez votre plus beau slip, jonchez le sol de pop corn, montez le son (à 11 donc, pour les connaisseurs), Mike Patton est à la baguette !!








mardi 9 juin 2009

Crank 2: High Voltage (soundtrack)




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Il faut bien se rendre à l'évidence que
Mike Patton se fait désormais assez rare. Les projets foisonnaient il y a de cela 5-6 ans et l'ancien frontman de FAITH NO MORE et Mr BUNGLE nous éblouissait avec les parutions de ses super-groupes : FANTOMAS, TOMAHAWK et j'en passe. L'an dernier, on a essentiellement eu droit à une B.O., celle (par ailleurs excellente) du court-métrage A Perfect Place, oscillant entre classicisme morriconien et les bizarreries auxquelles Patton nous a (pour ainsi dire) habitués. Rebelote cette année avec la bande originale de Crank : High Voltage, nouvelle dose de testostérone injectée par Jason Statham, désormais relégué aux films d'action dont la subtilité n'est pas le maître-mot. Et curieusement, Patton ne parvient pas véritablement à nous faire oublier les a prioris du genre. Bien sûr, il mêle les ambiances comme à son habitude, passant de couinements electro (Surgery) à un punk déglingué (Social Club) en un clin d'oeil, mais le propos est trop décousu et pour tout dire, quasiment aucun titre ne ressort du lot. Certains sont même irritants d'ineptie (Chickenscratch) et croyez-moi, venant d'un fan absolu de FANTOMAS, ça veut dire beaucoup. Peut-être aurait-il mieux valu que Patton se concentre – pour une fois - sur une poignée de styles afin de donner davantage de cohésion à ces ... 32 titres! Pour sa défense, je dois avouer que je n'ai pas évalué la musique dans son contexte cinématographique. Si des bonnes âmes s'en sont donné la peine...


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Découvrez Mike+Patton!